L’obésité chez le chien : causes, symptômes, traitement et méthodes de prévention
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Qu'est-ce que l'obésité chez le chien ?
L'obésité chez le chien n'est pas un simple surpoids ; il s'agit d'une maladie chronique grave ayant des répercussions métaboliques, hormonales et systémiques. L'obésité résulte d'une augmentation excessive du tissu adipeux, affectant directement le fonctionnement des organes, la santé des articulations et l'espérance de vie. Des études montrent qu'un chien est considéré comme obèse lorsque son poids dépasse 20 % de son poids idéal.
Cette affection n'est pas qu'un simple problème esthétique ; elle impose une charge importante au système cardiovasculaire, au système musculo-squelettique, aux organes respiratoires, au foie, aux reins et au système endocrinien (hormonal). L'excès de tissu adipeux sert non seulement de réserve énergétique à l'organisme, mais déclenche également une inflammation chronique par la libération de médiateurs inflammatoires (cytokines) . Ceci crée un stress métabolique au niveau cellulaire, entraînant une détérioration de nombreux organes.
Les vétérinaires utilisent le système d’évaluation de la condition corporelle (BCS) pour évaluer l’obésité chez les chiens. Ce système, noté de 1 à 9, évalue visuellement la répartition des graisses dans le corps.
1–3 : Faible
4–5 : Idéal
6 : Légèrement en surpoids
7–9 : Obèses
Chez les chiens présentant un score BCS de 7 ou plus, la cage thoracique est moins palpable, la ligne abdominale disparaît et une accumulation de graisse est visible autour du cou. Des études cliniques montrent que les chiens obèses vivent en moyenne deux ans de moins que les chiens minces .
Les taux d'obésité augmentent, notamment en milieu urbain. La diminution de l'activité physique, les aliments pour bébés riches en calories, les repas faits maison et les changements hormonaux consécutifs à la stérilisation/castration figurent parmi les principales causes de cette augmentation.
De plus, l'obésité est un facteur de risque majeur qui favorise le développement du diabète, de l'hypertension, de l'arthrite et des maladies cardiaques chez le chien. Par conséquent, en médecine vétérinaire moderne, l'« obésité » n'est plus considérée comme un simple excès de poids, mais comme une maladie chronique affectant plusieurs systèmes .

Causes de l'obésité chez le chien (facteurs génétiques, nutritionnels et environnementaux)
L'obésité chez le chien ne se développe pas pour une seule raison. Elle résulte souvent d'une combinaison de facteurs génétiques, d'habitudes alimentaires, de facteurs environnementaux et de déséquilibres hormonaux . Comprendre ces facteurs complexes est l'étape la plus importante pour lutter contre l'obésité.
1. Facteurs génétiques
Certaines races de chiens sont prédisposées à l'obésité en raison de leur métabolisme. Les Labradors, les Beagles, les Cockers, les Teckels, les Golden Retrievers et les Basset Hounds, par exemple, ont un métabolisme plus lent. De ce fait, ils prennent du poids plus rapidement que les autres races, même en consommant la même quantité de nourriture. Par ailleurs, certaines mutations du gène LEPR (récepteur de la leptine) affectent négativement la régulation de l'appétit chez le chien, augmentant ainsi la tendance à la suralimentation. La leptine est une hormone qui transmet des signaux de satiété au cerveau ; un dysfonctionnement de ce mécanisme peut entraîner des comportements caractérisés par une sensation de faim constante.
2. Raisons liées à la nutrition
Apport calorique excessif : c’est la cause la plus fréquente. Un apport calorique non contrôlé est particulièrement courant chez les chiens nourris avec des repas faits maison ou ayant accès à des aliments pour chiens élevés en plein air.
Composition alimentaire déséquilibrée : les aliments riches en glucides et pauvres en protéines accélèrent la prise de poids. Les aliments bon marché contiennent souvent des quantités excessives d’agents de remplissage comme le maïs et le blé.
Collations et friandises : Les friandises fréquemment données dans le cadre de l'entraînement ou en signe d'attention perturbent sérieusement l'équilibre calorique quotidien.
Besoins énergétiques réduits après la stérilisation : Les chiens stérilisés ont un métabolisme plus lent et un appétit accru. Si on continue à leur donner la même quantité de nourriture, une prise de poids sera inévitable à court terme.
3. Raisons hormonales et médicales
Certaines maladies facilitent également la prise de poids :
Hypothyroïdie : La glande thyroïde est hypoactive, ce qui entraîne un ralentissement du métabolisme.
Syndrome de Cushing (hypercorticisme) : une sécrétion excessive de cortisol par les glandes surrénales augmente le stockage des graisses.
Résistance à l'insuline : une consommation excessive de glucides réduit la sensibilité à l'insuline et favorise l'accumulation de graisse.
4. Facteurs environnementaux et liés au mode de vie
Les chiens vivant en intérieur, laissés seuls pendant de longues périodes et ne faisant pas suffisamment d'exercice, sont plus susceptibles de souffrir d'obésité. La diminution de la fréquence des promenades, les comportements alimentaires liés au stress et les mauvaises habitudes alimentaires des maîtres accélèrent ce processus.
De plus, certains propriétaires croient à tort qu'un chien à l'apparence « bien en chair » est en bonne santé. Or, le poids idéal se mesure à la palpation des côtes, celles-ci n'étant pas visibles de l'extérieur.

Symptômes et méthodes de diagnostic de l'obésité chez le chien
Le dépistage précoce de l'obésité chez le chien est essentiel pour prévenir les problèmes de santé permanents. Cependant, de nombreux propriétaires remarquent tardivement la prise de poids de leur animal, car les changements sont généralement lents et progressifs. L'obésité présente des signes physiques et comportementaux, et les vétérinaires évaluent ces deux aspects conjointement lors du diagnostic.
1. Symptômes physiques
Absence de côtes palpables : Chez un chien de poids idéal, les côtes doivent être palpables sous une légère pression. Chez les chiens obèses, elles disparaissent sous une épaisse couche de graisse.
Disparition de la ligne abdominale : Chez un chien en bonne santé, on observe un rétrécissement marqué de la partie inférieure du poitrail jusqu’au niveau de la queue. Chez les animaux obèses, cette ligne s’aplatit ou disparaît complètement.
Accumulation de graisse au niveau du cou et du dos : L’accumulation de graisse devient visible, notamment au niveau du cou, du dos et du coccyx.
Difficultés motrices : Marche lente, difficulté à monter les escaliers, essoufflement et fatigue facile sont fréquents.
Rides et chute de cheveux : L’augmentation du tissu adipeux entraîne un relâchement cutané et une chute de cheveux.
Les chiens obèses sont généralement moins actifs, moins joueurs, dorment plus longtemps et peuvent émettre des bruits respiratoires. Ils deviennent souvent hypersensibles à la chaleur ; une respiration rapide (hyperventilation) et une léthargie sont fréquentes par temps chaud.
Les chiens obèses peuvent également présenter un phénomène appelé paradoxe de l'appétit : même si l'animal mange beaucoup, il ne peut atteindre la sensation de satiété car une résistance à la leptine s'est développée.
3. Méthodes de diagnostic
Les vétérinaires diagnostiquent l'obésité non seulement visuellement, mais aussi par des évaluations systématiques :
a) Score de condition corporelle (BCS)
Le pourcentage de graisse corporelle d'un chien est évalué sur une échelle de 1 à 9.
1–3 : Faible
4–5 : Idéal
6 : Légèrement en surpoids
7–9 : Obèses
b) Surveillance du poids corporel
Le poids du chien est comparé à son poids idéal, déterminé en fonction de son âge, de sa race et de son sexe. En moyenne, un surpoids de 10 à 15 % indique une obésité.
c) Indice de masse grasse (IMC)
Dans les cliniques spécialisées, les pourcentages de muscles et de graisse sont calculés à l'aide d'échographies, de l'analyse d'impédance bioélectrique (BIA) ou de systèmes de numérisation corporelle 3D.
d) Analyse de sang et profil hormonal
Les causes hormonales sont recherchées par le dosage des hormones thyroïdiennes (T4, TSH) et du cortisol. Les fonctions hépatique, rénale et pancréatique sont également examinées.
4. L'importance du diagnostic précoce
L'obésité détectée précocement peut être totalement maîtrisée par des modifications du mode de vie. Cependant, en cas d'excès de poids persistant, les organes internes peuvent être affectés et le traitement devient plus complexe.
Races de chiens prédisposées à l'obésité (Tableau : Race | Cause de prédisposition | Niveau de risque)
L'obésité peut toucher tous les chiens, mais elle est beaucoup plus fréquente chez certaines races pour des raisons génétiques, hormonales ou morphologiques. Ces races ont un métabolisme plus lent et une dépense énergétique limitée. De plus, certaines races ont une « motivation à manger » génétiquement plus élevée que d'autres.
Le tableau ci-dessous présente les races de chiens les plus sujettes à l'obésité, les causes de cette prédisposition et les niveaux de risque :
Nom de la race | Raison de la prédisposition | Niveau de risque |
Mutation du gène du récepteur de la leptine ; tendance à l’augmentation de l’appétit. | Très haut | |
Métabolisme faible ; sensibilité au manque d'exercice. | Très haut | |
Cocker Spaniel | Tendance à prendre du poids rapidement après la castration | Haut |
Problèmes thyroïdiens héréditaires et forte consommation de lait infantile | Haut | |
Teckel (chien saucisse) | Niveau d'activité réduit en raison de la structure des jambes courtes. | Moyen-élevé |
Basset Hound | Faible consommation d'énergie, fortes limitations de mobilité. | Moyen-élevé |
Faible tolérance à l'effort due à une structure brachycéphale (nez court). | Haut | |
Difficultés respiratoires et mobilité réduite. | Très haut | |
Malgré une masse musculaire importante, un stockage rapide des graisses se produit en raison d'un apport calorique excessif. | Milieu | |
Consommation excessive de nourriture en guise de récompense liée au comportement du propriétaire. | Moyen-élevé | |
Terre-Neuve | En raison de leur grande taille, la prise de poids peut ne pas être remarquée au début. | Haut |
L'accumulation de graisse sous la masse musculaire peut passer inaperçue. | Milieu | |
Bichon frisé | Faible niveau d'activité physique et consommation excessive de nourriture à domicile. | Moyen-élevé |
Lhasa Apso | Ce sont des chiens de petite taille qui prennent rapidement du poids par manque d'exercice. | Milieu |
Consommation constante de grignotages et de restes de table. | Milieu | |
Cavalier King Charles Spaniel | La prise de poids est fréquente en cas de maladie cardiaque. | Haut |
Saint Bernard | Grande race, faible niveau d'activité et appétit élevé. | Haut |
Berger des Shetland | Prédisposition génétique et alimentation de récompense excessive | Moyen-élevé |
Analyse de tableau
L'obésité chez ces races est généralement déclenchée par trois facteurs principaux :
Métabolisme génétiquement lent (comme les Labradors, les Beagles et les Carlins),
Le manque d'exercice (chez les chiens comme les bouledogues, les teckels et les basset hounds),
Mauvaises habitudes alimentaires dues au propriétaire (comme le Maltais, le Shih Tzu, le Cocker Spaniel).
En clinique vétérinaire , le contrôle précoce du poids et la mise en place de programmes alimentaires préventifs sont essentiels pour ces races. Les six premiers mois suivant la stérilisation sont particulièrement importants, car la prise de poids est la plus rapide durant cette période.

Les effets de l'obésité sur la santé des chiens (selon les systèmes d'organes)
L'obésité chez le chien ne se limite pas à une prise de poids ; elle devient une maladie métabolique affectant tous les systèmes de l'organisme. Le tissu adipeux n'est pas un simple lieu de stockage passif ; c'est un organe hormonalement actif qui influence de nombreux processus biologiques. Par conséquent, les chiens obèses subissent une baisse significative de leur qualité de vie et développent de nombreuses maladies chroniques.
1. Cœur et système circulatoire
L'excès de tissu adipeux accroît le travail du muscle cardiaque. Plus la masse corporelle augmente, plus l'effort que le cœur doit fournir pour pomper le sang s'accroît. Ceci augmente le risque d' hypertension , d'insuffisance cardiaque et d'arythmie . Chez les chiens obèses, l'élasticité vasculaire diminue, la pression artérielle augmente et le transport de l'oxygène vers les tissus devient plus difficile. À long terme, le muscle cardiaque s'épaissit (augmentant le risque de maladie cardiaque congestive).
2. Système respiratoire
Chez les races brachycéphales (à nez court) en particulier, comme les carlins, les bouledogues et les shih tzus, l'excès de tissu adipeux entrave l'expansion pulmonaire. Ces chiens ont des difficultés à respirer, ronflent davantage et se fatiguent facilement par temps chaud. Le surpoids augmente considérablement le risque d' insuffisance respiratoire .
3. Système musculo-squelettique
La prise de poids augmente directement la pression exercée sur les articulations. L'usure du cartilage (arthrose), notamment au niveau des hanches et des genoux, est fréquente. Chez les races comme le Labrador, le Golden Retriever et le Teckel, cela peut entraîner des douleurs chroniques, une mobilité réduite et une boiterie permanente. L'incidence de l'arthrite est 60 % plus élevée chez les chiens obèses que chez les chiens minces.
4. Système endocrinien (hormonal)
Le tissu adipeux sécrète des hormones comme la leptine et l'adiponectine. Un excès de leptine empêche le cerveau de recevoir les signaux de satiété, ce qui provoque une sensation de faim constante chez le chien. Ceci entraîne également une résistance à l'insuline, pouvant prédisposer au diabète sucré . De plus, la production d'hormones thyroïdiennes peut diminuer chez les chiens obèses, ralentissant davantage leur métabolisme.
5. Système digestif et hépatique
L'accumulation excessive de graisse entraîne une accumulation de graisse dans les cellules hépatiques ( stéatose hépatique ). Cela réduit la capacité du foie à éliminer les toxines. Le système digestif devient ralenti ; la vidange gastrique est ralentie et les gaz et la constipation sont fréquents.
6. Système reproducteur
Les chiennes obèses présentent des cycles œstraux irréguliers, tandis que les mâles obèses souffrent d'une diminution de la qualité du sperme. L'excès de tissu adipeux perturbe l'équilibre des hormones reproductives.
7. Système immunitaire
L'inflammation chronique perturbe l'équilibre des cellules immunitaires . Les chiens obèses deviennent plus vulnérables aux infections, aux maladies de peau et à la cicatrisation retardée des plaies.
8. Système nerveux et qualité de vie
L'excès de poids peut réduire la mobilité d'un chien et entraîner un comportement dépressif. Des symptômes tels que l'insomnie, l'apathie et l'isolement social sont fréquents.
En conclusion, l'obésité est une maladie multisystémique qui affecte l'ensemble des systèmes, et non un seul organe. Par conséquent, une intervention précoce permet à la fois d'allonger l'espérance de vie et de rompre le cercle vicieux de la douleur chronique et de la fatigue.
Traitement de l'obésité chez le chien (stades et approches)
Le traitement de l'obésité est un processus de longue haleine qui repose sur trois piliers : l'alimentation, l'exercice et la modification du comportement. L'objectif n'est pas seulement la perte de poids, mais aussi la réduction du pourcentage de masse grasse et le rétablissement de l'équilibre métabolique. Chaque plan de traitement doit être personnalisé en fonction de l'âge, du poids, de la race, de l'état de santé et du mode de vie du chien.
1. Début du traitement : Évaluation vétérinaire
Le vétérinaire évaluera d'abord le poids corporel du chien, son score d'état corporel (SEC) et son profil métabolique . Ensuite, le poids cible sera déterminé. En général, une perte de poids hebdomadaire de 1 à 2 % du poids corporel total est recommandée. Une perte de poids plus rapide augmente le risque de stéatose hépatique et de fonte musculaire.
2. Plan alimentaire et comptage des calories
Les besoins énergétiques quotidiens sont calculés à l'aide de la formule des besoins énergétiques au repos (DER) : DER = 70 × (poids corporel en kg)^0,75. Pour les chiens qui ont besoin de perdre du poids, 80 % de cette valeur sont recommandés en calories.
Les régimes vétérinaires pauvres en matières grasses et riches en protéines sont préférés.
Les aliments destinés à la consommation humaine, les restes de table et les friandises doivent être totalement éliminés.
Composantes du régime alimentaire :
Protéines de haute qualité (pour la préservation musculaire)
L-carnitine (favorise la combustion des graisses)
Fibres (procurent la satiété)
faible teneur en glucides
Il convient d'augmenter la consommation d'eau du chien et de diviser ses repas en 2 ou 3 petites portions par jour.
3. Programme d'exercices
L'exercice physique est l'élément le plus important pour perdre du poids. Cependant, il convient d'augmenter progressivement son intensité afin d'éviter une fatigue excessive ou des douleurs articulaires au début.
Première semaine : 15 à 20 minutes de marche,
Ce délai pourra être porté à 30-45 minutes à partir de la semaine prochaine.
La natation est idéale notamment pour les chiens obèses, car elle sollicite peu leurs articulations.
Les activités ludiques (frisbee, lancer de balle, parcours d'obstacles) permettent à la fois de brûler des calories et de fournir une motivation psychologique.
4. Surveillance et contrôle du poids
Le poids du chien doit être mesuré chaque semaine et un rapport mensuel établi. Si la perte de poids souhaitée n'est pas atteinte, le régime alimentaire ou la durée de l'exercice doivent être ajustés. De plus, les taux d'enzymes hépatiques, d'hormones thyroïdiennes et de glucose doivent être contrôlés régulièrement.
5. Soutien médical et complémentaire
Dans certains cas, les vétérinaires peuvent recommander des suppléments contenant de la L-carnitine , des acides gras oméga-3 ou des antioxydants pour favoriser la perte de poids. Cependant, les traitements médicamenteux pour la perte de poids doivent impérativement être effectués sous surveillance vétérinaire.
6. Formation des propriétaires et gestion du comportement
L'erreur la plus fréquente consiste à utiliser la nourriture comme « récompense émotionnelle ». Il est essentiel, pour la réussite du traitement, que les propriétaires abandonnent cette pratique. Le vétérinaire doit maintenir leur motivation en les informant régulièrement. Un contrôle efficace du poids est généralement obtenu entre 6 et 12 mois .
Objectif 7 : Gestion du poids à vie
Après une perte de poids, l'objectif est de maintenir son poids idéal. Cela exige une discipline alimentaire et sportive à vie. Reprendre ses anciennes habitudes après un régime peut entraîner une récidive d'obésité.

Création d'un programme alimentaire et d'un plan de nutrition pour chiens (étape par étape)
La gestion du poids chez les chiens obèses ne se résume pas à une simple réduction de la quantité de nourriture ; elle nécessite un plan alimentaire équilibré, durable et favorisant le métabolisme. Ce plan doit être adapté aux besoins individuels et mis en œuvre sous la supervision d’un vétérinaire.
Étape 1 : Déterminer votre poids idéal
Un vétérinaire déterminera le poids idéal de votre chien en fonction de son âge, de sa race et de sa morphologie. En règle générale, l'objectif est de réduire son poids actuel de 15 à 25 %. Cette perte de poids doit être progressive, car une perte de poids trop rapide peut endommager le foie et les muscles.
Étape 2 : Comptage quotidien des calories
Les régimes amaigrissants utilisent souvent la formule du besoin énergétique au repos (BER) : BER = 70 × (poids corporel (kg))^0,75. Cette valeur indique la quantité d'énergie dépensée par un chien au repos. Pour perdre du poids, il est conseillé de consommer environ 80 % de cette quantité de calories.
Par exemple, un chien de 20 kg a un besoin énergétique de repos (BER) d'environ 662 kcal . Dans ce cas, son apport alimentaire quotidien devrait être d'environ 500 à 530 kcal.
Étape 3 : Ingrédients et caractéristiques des préparations diététiques
Pour contrôler le poids des chiens, il est préférable d'utiliser des aliments diététiques vétérinaires spécialement formulés. Ces aliments comprennent généralement :
Il contient une forte teneur en protéines (25 à 30 %) (pour prévenir la perte musculaire),
Il contient une faible teneur en matières grasses (7–10%) .
Il est riche en fibres (procurant une sensation de satiété),
Il contient des acides aminés favorisant le métabolisme tels que la L-carnitine et la taurine .
Il est généralement déconseillé de nourrir les animaux avec des repas faits maison en raison des déséquilibres caloriques et nutritionnels qu'ils peuvent engendrer. Toutefois, des rations préparées sur place sous la supervision d'un vétérinaire (par exemple, un mélange de blanc de dinde bouilli, de courgettes et de flocons d'avoine) peuvent être utilisées ponctuellement.
Étape 4 : Programme des repas et discipline nutritionnelle
La quantité quotidienne de nourriture doit être divisée en 2 ou 3 repas.
L'accès illimité à la nourriture (« avoir toujours de la nourriture devant soi ») compromet totalement le traitement de l'obésité.
Il convient de mesurer le bol de nourriture ; il est préférable d'utiliser une balance de cuisine plutôt que d'estimer la quantité de garniture à la main.
Les friandises devraient être totalement supprimées si possible ; si elles sont nécessaires, il convient de privilégier les morceaux de légumes peu caloriques (comme les carottes bouillies).
Étape 5 : Apport hydrique
Les chiens obèses doivent augmenter leur consommation d'eau. L'eau est essentielle à la digestion et à l'élimination des toxines. La déshydratation, surtout en cas d'alimentation riche en fibres, peut entraîner de la constipation.
Étape 6 : Suivi et ajustement hebdomadaires
Le poids doit être mesuré chaque semaine et la perte de poids ne doit pas excéder 1 à 2 % du poids corporel par semaine. Si les résultats sont inférieurs ou supérieurs au pourcentage cible, le régime alimentaire doit être adapté.
Étape 7 : Transition vers un plan de maintien du poids
Une fois le poids cible atteint, un plan de stabilisation est mis en place en augmentant progressivement l'apport calorique. Durant cette période, la fréquence de l'activité physique doit être accrue et la composition nutritionnelle des aliments réévaluée.
En conclusion, un programme d'alimentation pour chien ne se résume pas à une simple réduction des calories ; c'est un processus à long terme qui exige une planification scientifique, un suivi régulier et la discipline du propriétaire .
Programme d'exercice et d'activité physique – Stratégies pour le contrôle du poids chez le chien
L'exercice physique est la méthode la plus efficace et naturelle pour lutter contre l'obésité chez le chien. Cependant, un programme d'exercices mal conçu peut entraîner des lésions articulaires ou des difficultés respiratoires, notamment chez les animaux en surpoids. Il est donc essentiel d'adapter le programme d'exercices en fonction de l'âge, de la race, de la condition physique et de la santé articulaire de l'animal .
1. Début du programme d'exercices
L'objectif principal est d'accroître l'endurance physique du chien et de stimuler son métabolisme. Dans un premier temps, on commence par des promenades à allure modérée.
Première semaine : deux fois par jour, 15 à 20 minutes
Semaine : 25 à 30 minutes
Semaine : 40 à 45 minutes
Par temps excessivement chaud ou humide, la durée des marches doit être réduite et les heures du matin ou du soir doivent être privilégiées.
2. Types et intensité de l'exercice
Les exercices à faible impact qui minimisent la charge articulaire sont les plus adaptés aux chiens obèses.
La natation : une des méthodes les plus efficaces pour perdre du poids ; elle exerce une pression minimale sur les articulations.
La marche lente : active les muscles et augmente le rythme cardiaque de façon uniforme.
Montées douces : De courtes marches dans les escaliers ou sur des sentiers en pente permettent d’augmenter le tonus musculaire.
Exercices ludiques : des jeux comme le frisbee, le lancer de balle et cache-cache permettent de faire de l’exercice physique et mental.
La durée et l'intensité des exercices doivent être augmentées en fonction de l'état du chien. Durant les 4 à 6 premières semaines du traitement de l'obésité, l'objectif n'est pas la perte de poids, mais le renforcement du système circulatoire et la coordination musculaire.
3. Suivi et mesure des activités
Pendant l'exercice, il convient de surveiller la fréquence respiratoire, la couleur de la langue et le niveau d'énergie du chien. L'exercice doit être interrompu dès l'apparition de signes de fatigue ou d'essoufflement. Certains propriétaires utilisent des colliers connectés ou des podomètres pour suivre l'activité physique et fixer des objectifs quotidiens.
4. L'importance des exercices mentaux
L'obésité chez le chien est due non seulement à la sédentarité, mais aussi au stress . Des activités comme la variation de la routine quotidienne, l'utilisation de jouets éducatifs et l'apprentissage de nouveaux ordres contribuent à l'équilibre physique et mental du chien, réduisant ainsi les comportements alimentaires excessifs liés au stress.
5. Attention à la nutrition pendant l'exercice
L'estomac ne doit pas être plein avant l'effort physique. En raison du risque de torsion gastrique, il est conseillé de manger au moins une heure avant ou après l'exercice. Il est recommandé de boire de l'eau après l'effort, mais en évitant de boire trop vite.
6. Adaptations de l'exercice liées à l'âge
Chiots : Des exercices courts, fréquents et basés sur le jeu sont adaptés.
Chiens d'âge moyen : Les promenades à rythme modéré et la natation sont idéales.
Chiens âgés : privilégier les promenades lentes, les exercices passifs et les étirements.
7. Combiner exercice physique et alimentation
La méthode la plus efficace pour contrôler son poids consiste à associer alimentation et exercice physique. La perte de poids par le seul biais de l'alimentation ralentit le métabolisme ; la perte de poids par le seul biais de l'exercice physique ne crée pas un déficit calorique suffisant. Une combinaison équilibrée des deux favorise la perte de graisse tout en préservant la masse musculaire.
Compléments alimentaires et produits de soutien utilisés dans le traitement de l'obésité chez les chiens
Bien que l'objectif principal du traitement de l'obésité soit d'équilibrer nutrition et activité physique, certains compléments alimentaires peuvent accélérer la perte de poids, réguler le métabolisme et prévenir la fonte musculaire. Cependant, leur utilisation doit impérativement se faire sous contrôle vétérinaire ; un usage inapproprié ou une association avec des médicaments à usage humain peuvent présenter des risques graves pour la santé.
1. L-Carnitine
La L-carnitine favorise la combustion des graisses en facilitant le transport des acides gras vers les mitochondries. Elle contribue également à préserver la masse musculaire. Selon des études, les chiens nourris avec un régime alimentaire supplémenté en L-carnitine perdent du poids en moyenne 30 % plus rapidement .
Utilisation : On le trouve généralement à l'état naturel dans les aliments et il peut également être administré sous forme liquide ou en capsule sur prescription vétérinaire.
Avantages : Il protège les tissus musculaires, augmente les niveaux d'énergie et réduit la fatigue.
2. Acides gras oméga-3 (EPA et DHA)
Les acides gras oméga-3 réduisent l'inflammation et favorisent l'équilibre métabolique. Ils augmentent également la sensibilité à l'insuline, réduisant ainsi le stockage des graisses.
Sources : huile de saumon, capsules d'huile de poisson ou huile de lin.
Avantages supplémentaires : Protège la peau et le pelage, améliore la flexibilité articulaire.
3. L-Taurine
La taurine est un acide aminé important pour le bon fonctionnement du muscle cardiaque et le métabolisme des graisses. Elle réduit notamment le risque de cardiomyopathie associée à l'obésité chez les chiens de grande race.
Utilisation : On le trouve sous forme de complément alimentaire dans les aliments diététiques hypocaloriques.
4. Glucosamine et chondroïtine
Chez les chiens obèses, les contraintes articulaires augmentent ; c’est pourquoi des suppléments chondroprotecteurs sont recommandés. La glucosamine et la chondroïtine améliorent la qualité du liquide synovial et réduisent le risque d’arthrite.
Durée d'utilisation : Les effets deviennent perceptibles après au moins 8 à 12 semaines d'utilisation régulière.
5. Probiotiques et prébiotiques
La flore intestinale joue un rôle plus important dans la gestion du poids qu'on ne le pense. Chez les chiens obèses, le microbiote intestinal est perturbé ; une diminution des bactéries bénéfiques (comme les lactobacilles et les bifidobactéries ) augmente l'absorption des graisses. Les compléments probiotiques régulent la digestion et réduisent les gaz et la constipation.
6. Suppléments de vitamines et de minéraux
Les régimes hypocaloriques peuvent entraîner des carences en vitamines A, D et E, ainsi qu'en minéraux comme le zinc et le sélénium. Les multivitamines vétérinaires contribuent à combler ces carences et à renforcer le système immunitaire.
7. Compléments à base de plantes (approuvés par les vétérinaires)
Certains ingrédients naturels peuvent avoir des effets qui favorisent le métabolisme des graisses :
Extrait de thé vert : Augmente l'oxydation des graisses grâce à son effet antioxydant.
Gingembre : Facilite la digestion et possède un effet thermogénique (producteur de chaleur).
Chitosane : Peut réduire partiellement l’absorption des graisses.
Toutefois, chacun de ces compléments alimentaires ne doit être utilisé que sur avis d'un vétérinaire, car un surdosage peut entraîner des risques de troubles digestifs, d'hypoglycémie ou de toxicité.
En conclusion, les compléments alimentaires ne constituent pas la seule solution au traitement de l'obésité, mais plutôt des outils complémentaires à un programme d'alimentation et d'exercice scientifiquement prouvé.
Méthodes de surveillance, de bilan mensuel et de mesure chez les chiens obèses
La gestion du poids chez le chien n'est pas un acte ponctuel, mais un plan de prise en charge à long terme nécessitant un suivi et une évaluation réguliers. L'objectif n'est pas seulement de perdre du poids, mais de le maintenir durablement.
1. Contrôle mensuel du poids
Le poids du chien doit être mesuré tous les mois dans les mêmes conditions :
Le matin,
Lorsque l'estomac est vide,
En utilisant le même dispositif de pesage.
Les mesures effectuées en clinique vétérinaire donnent les résultats les plus précis. Les variations hebdomadaires doivent être limitées à 1 à 2 %. Une perte de poids trop rapide peut entraîner une stéatose hépatique et une fonte musculaire.
2. Évaluation de l'état corporel (BCS)
Le score BCS (Équilibre de Puissance) du chien est recalculé à chaque visite médicale. L'objectif est de maintenir un score de 4 ou 5 sur une échelle de 1 à 9.
On sent légèrement les côtes,
Une ligne abdominale bien définie,
Une légère courbe vers l'intérieur au niveau de la taille est considérée comme une forme idéale.
3. Surveillance de la répartition des muscles et des graisses
La seule mesure du poids ne suffit pas ; il est également nécessaire de surveiller le rapport masse grasse/masse musculaire. L’échographie ou la mesure des circonférences corporelles (par exemple, le tour de poitrine et le tour de taille) sont utiles à cet égard. Les vétérinaires mesurent généralement le tour de taille mensuellement. Si cette valeur diminue, cela signifie que la perte de masse grasse progresse bien.
4. Observations comportementales
Le propriétaire doit observer attentivement le comportement du chien, notamment son niveau d'énergie, son envie de se promener et son intérêt pour le jeu. Une activité accrue et une diminution de l'essoufflement sont des signes encourageants.
5. Analyses de sang et d'hormones
Dans le cadre des traitements de l'obésité à long terme, des analyses de sang doivent être effectuées tous les 3 à 6 mois.
T4 et TSH : Fonction thyroïdienne
ALT et AST : taux de la fonction hépatique.
Glucose et insuline : surveillance du risque de diabète. Ces données indiquent si l’adaptation métabolique se déroule correctement.
6. Journal d'exercices
Les propriétaires doivent consigner la durée des promenades, le type de jeu et la fréquence des activités dans un carnet d'exercice . Ces enregistrements permettent à la fois de renforcer la motivation et d'aider le vétérinaire à évaluer objectivement les progrès.
7. Évaluation des performances
Une fois le poids idéal atteint entre 6 et 12 mois, un protocole de maintien du poids est mis en place pour le chien. Durant cette phase :
L'apport calorique est augmenté progressivement,
La durée de l'exercice est maintenue constante.
Des examens de contrôle sont effectués tous les 3 mois.
Si la prise de poids reprend, le régime alimentaire est immédiatement modifié. Par conséquent, un suivi régulier est le meilleur moyen de prévenir la récidive de l'obésité.
8. Motivation du propriétaire
L'implication du maître est déterminante pour la réussite du traitement du chien. L'utilisation de tableaux de suivi mensuels, de graphiques de poids ou de photos avant/après en clinique vétérinaire contribue à maintenir la motivation. Le traitement de l'obésité n'est pas uniquement le travail du vétérinaire ; c'est un processus de collaboration entre le maître et le vétérinaire.

Éléments à prendre en compte par les propriétaires de chiens pour prévenir l'obésité chez ces derniers
Chez le chien, prévenir l'obésité est plus simple, plus sûr et plus économique que de la traiter. Par conséquent, des habitudes simples mais efficaces que les propriétaires peuvent adopter au quotidien font toute la différence pour contrôler le poids de leur animal.
1. Choisir les bons aliments et contrôler les portions
Les chiens mangent généralement autant que leurs maîtres leur donnent ; par conséquent, le contrôle des portions est une étape fondamentale pour prévenir l'obésité.
L'âge, la race et le niveau d'activité sont autant de facteurs à prendre en compte lors du choix de l'alimentation de votre animal de compagnie.
Les aliments pour chiots, chiens adultes et chiens âgés ont des densités caloriques différentes.
Les chiens ne doivent pas avoir un accès libre à la nourriture ; les repas doivent être effectués à heures fixes.
Les quantités indiquées sur les emballages d'aliments pour chiens sont des moyennes générales ; la quantité idéale doit être déterminée par un vétérinaire en fonction de l'état de santé du chien.
2. Méfiez-vous des friandises et des aliments destinés aux humains.
Les repas faits maison et les plats servis à table constituent un apport calorique caché supplémentaire, une cause majeure d'obésité.
Les aliments tels que le pain, les pâtes, le riz, les fritures et le fromage sont particulièrement riches en glucides et en matières grasses.
Les friandises données pendant l'entraînement doivent être incluses dans l'apport calorique quotidien.
Si une récompense est nécessaire, on peut utiliser des légumes peu caloriques (carottes bouillies, tranches de concombre).
3. Intégrer l'exercice physique à votre routine quotidienne
Les promenades régulières sont importantes non seulement pour le contrôle du poids, mais aussi pour la santé comportementale.
Marcher activement pendant au moins 30 minutes par jour contribue à maintenir l'équilibre énergétique.
Les jeux d'intérieur (lancers de balle, courtes séances d'entraînement) peuvent constituer une alternative les jours de pluie ou de froid.
Si les exercices sont effectués à la même heure chaque jour, la régulation métabolique est atteinte.
4. Adaptation du régime alimentaire après stérilisation
Suite à la stérilisation, les changements hormonaux ralentissent le métabolisme. Durant cette période, il est conseillé de réduire l'apport alimentaire de 20 % et d'augmenter l'activité physique. Votre vétérinaire pourra vous recommander une alimentation spécifique pour chiens stérilisés ; ces aliments, faibles en calories, procurent une sensation de satiété.
5. Examens vétérinaires réguliers
Il est recommandé de faire contrôler le poids et la condition physique des chiens au moins deux fois par an. Un vétérinaire peut détecter précocement une prise de poids potentielle en effectuant une évaluation de la condition physique (score d'état corporel).
6. Cohérence entre les membres de la famille
Si plusieurs personnes vivent dans un même foyer, chacun devrait respecter les mêmes horaires de repas. Le fait qu'une seule personne distribue des récompenses en secret peut perturber l'équilibre alimentaire de toute la famille. Il est donc important d'établir une règle alimentaire familiale.
Certains chiens mangent excessivement à cause du stress, de la solitude ou de l'ennui. La routine, l'affection, le jeu et les interactions sociales permettent de prévenir ce comportement. L'obésité doit souvent être considérée comme un problème autant psychologique que physique .
8. Tenir un journal de l'obésité
Les propriétaires peuvent consigner le poids, les habitudes alimentaires et le temps d'exercice de leur chien dans un « journal d'obésité ». Cela permet de mieux prendre conscience du problème et facilite le suivi.
En conclusion, la prévention de l'obésité chez le chien ne repose pas sur l'alimentation, mais sur des changements de mode de vie. En équilibrant l'alimentation, l'exercice et l'humeur de son animal, le maître lui assure une vie longue et saine.
Différences et approches spécifiques en matière d'obésité chez les chiots et les chiens âgés
L'âge d'un chien influe directement sur sa prédisposition à l'obésité et sur le processus de traitement. La gestion du poids chez les chiots et les chiens âgés requiert des dynamiques métaboliques différentes. Ces deux périodes constituent des phases sensibles qui nécessitent une approche spécifique pour lutter contre l'obésité.
1. Obésité chez les chiots
L'obésité chez les chiots est souvent due à la croyance que « la suralimentation accélère la croissance ». Cependant, le surpoids exerce une pression excessive sur les os et les articulations pendant le développement.
Signes à surveiller chez les chiots :
L'apport calorique quotidien doit être calculé en fonction de l'âge et de la taille de la race.
L'accès libre à la nourriture pour animaux est strictement interdit.
Les repas doivent être répartis en 3 ou 4 repas distincts tout au long de la journée.
Pendant la période de croissance rapide des chiots, l'équilibre calcium-phosphore ne doit pas être perturbé ; l'alimentation faite maison ne peut pas assurer cet équilibre.
L'obésité précoce triple le risque de maladies métaboliques plus tard dans la vie.
Les vétérinaires doivent surveiller le poids des chiots chaque mois à l'aide de courbes de croissance. Si une tendance à l'obésité est constatée, l'alimentation doit être immédiatement adaptée.
2. Gestion de l'obésité chez les chiens adultes
L'obésité à l'âge adulte est généralement liée au mode de vie. Le manque d'exercice, une alimentation riche en calories et le ralentissement du métabolisme après la stérilisation/castration en sont les principales causes. Le contrôle du poids durant cette période repose sur un mode de vie actif, une activité physique régulière et un contrôle des portions .
3. L'obésité chez les chiens âgés
L'obésité chez les chiens âgés présente des risques différents de ceux observés chez les chiens plus jeunes, car la masse musculaire diminue, la graisse corporelle augmente et la mobilité décline durant cette période.
Le métabolisme diminue de 20 à 30 % avec l'âge.
À mesure que la perte musculaire (sarcopénie) augmente, la dépense énergétique diminue.
Le niveau d'activité peut être limité par l'arthrite, la dysplasie de la hanche ou une maladie cardiovasculaire.
Éléments à prendre en compte pour prendre soin des chiens âgés :
L'alimentation doit être pauvre en matières grasses mais riche en protéines (pour maintenir la masse musculaire).
Il convient de prendre régulièrement des compléments alimentaires pour les articulations (glucosamine, oméga-3).
L’exercice doit être court mais fréquent (par exemple, 3 marches de 10 minutes par jour).
L'apport hydrique doit être augmenté et un accès facile à l'eau doit être assuré.
De plus, la fonction cardiaque et rénale doit être surveillée régulièrement chez les chiens âgés ; la perte de poids doit être progressive. Tout changement brutal d’alimentation est risqué pendant cette période.
4. Approche spéciale pour les chiens castrés
La stérilisation influe directement sur le métabolisme hormonal. Lorsque les taux d'œstrogènes et de testostérone diminuent, l'appétit augmente et la dépense énergétique diminue. Par conséquent :
La quantité de nourriture doit être réduite de 20 % au cours des 3 premiers mois suivant la stérilisation.
La fréquence des exercices devrait être augmentée.
Il est préférable de privilégier les aliments pour chiens stérilisés.
D'après les études, les six premiers mois suivant la stérilisation constituent la période où les chiens présentent le plus grand risque de prise de poids. Une surveillance étroite est donc essentielle durant cette période.
La prise en charge de l'obésité chez le chien ne peut se faire selon un plan unique et uniforme en fonction de l'âge. Chaque étape de sa vie présente des besoins métaboliques différents. Chez les chiots, la croissance et le développement doivent être prioritaires, tandis que chez les chiens âgés, il convient de privilégier la protection musculaire et la santé articulaire .

Foire aux questions (FAQ) sur l'obésité chez les chiens
Que signifie exactement l'obésité chez le chien ?
L'obésité chez le chien est une maladie métabolique caractérisée par une accumulation excessive de graisse corporelle, entraînant un dysfonctionnement des organes. Elle se définit généralement par une prise de poids supérieure à 20 % du poids idéal et peut engendrer de graves problèmes de santé.
Quelles sont les causes de l'obésité chez les chiens ?
La suralimentation, l'insuffisance d'exercice, le ralentissement du métabolisme après la stérilisation, la prédisposition génétique et les troubles hormonaux sont les causes les plus fréquentes.
Comment savoir si mon chien est obèse ?
Si les côtes ne sont pas palpables, que le pli abdominal a disparu et que le chien se fatigue facilement, il est possible qu'il soit obèse. L'évaluation la plus précise est réalisée à l'aide du score de condition corporelle (SCC).
Quels sont les problèmes de santé les plus courants chez les chiens obèses ?
Les maladies cardiaques, les difficultés respiratoires, la stéatose hépatique, le diabète, les maladies articulaires et l'affaiblissement du système immunitaire sont tous associés à l'obésité.
L'obésité peut-elle être mortelle chez les chiens ?
Oui. L'obésité non traitée à long terme peut réduire l'espérance de vie jusqu'à deux ans en raison d'une défaillance d'organes et d'une inflammation chronique.
La prise de poids après la castration est-elle normale ?
Oui, mais cela nécessite une surveillance. L'appétit augmente et les besoins énergétiques diminuent après la stérilisation. Il convient de réduire l'apport alimentaire de 20 % et d'augmenter l'activité physique.
Comment traite-t-on l'obésité chez les chiens ?
Un régime hypocalorique, de l'exercice régulier et des modifications comportementales constituent la base du traitement. Le plan doit être personnalisé par un vétérinaire.
Les aliments diététiques spéciaux sont-ils vraiment efficaces pour les chiens ?
Oui. Les aliments diététiques sont pauvres en matières grasses et riches en protéines et en fibres. Cela permet de réduire la masse grasse sans perte musculaire.
Un régime alimentaire à la maison est-il nocif pour mon chien ?
Les régimes alimentaires faits maison sans avis vétérinaire peuvent entraîner des déséquilibres nutritionnels, des carences en vitamines et une fonte musculaire. Il est donc indispensable que l'alimentation soit préparée par un professionnel.
Quel est le moyen le plus simple de prévenir l'obésité chez les chiens ?
Le contrôle des portions, l'exercice régulier, la limitation des friandises et les bilans de santé annuels sont les méthodes les plus efficaces.
Promener mon chien suffit-il à l'aider à perdre du poids ?
L'exercice physique seul ne suffit pas. Il doit être associé à un programme alimentaire adapté.
L'obésité est-elle génétique chez les chiens ?
Oui. Certaines races, notamment les Labradors Retrievers, peuvent présenter des mutations génétiques qui réduisent leur sensation de satiété.
De combien de calories mon chien a-t-il besoin ?
La formule déterminée par le vétérinaire est généralement « RER = 70 × (poids)^0,75 ». Des ajustements sont effectués en fonction de l'âge et du niveau d'activité.
Quels compléments alimentaires peuvent être utilisés pour les chiens obèses ?
La L-carnitine, les acides gras oméga-3, les probiotiques et la glucosamine peuvent être utilisés comme compléments alimentaires, mais uniquement sous surveillance vétérinaire.
Combien de temps faut-il aux chiens pour perdre du poids ?
Une perte de poids saine correspond à environ 1 à 2 % du poids corporel par semaine. Le processus complet peut prendre de 6 à 12 mois.
Comment gérer l'obésité chez les chiens âgés ?
L'alimentation doit être pauvre en matières grasses mais riche en protéines ; l'exercice physique doit être court mais fréquent. Des compléments articulaires peuvent être nécessaires.
L'obésité chez les chiens est-elle liée au diabète ?
Oui. L'obésité augmente la résistance à l'insuline, ce qui accroît le risque de diabète de type 2.
L'obésité peut-elle récidiver chez les chiens ?
Si l'on reprend ses anciennes habitudes alimentaires après avoir atteint son objectif de poids, la reprise de poids est inévitable. Il est donc conseillé de poursuivre le programme de stabilisation du poids à vie.
L'obésité chez les chiens pourrait-elle être d'origine psychologique ?
Indirectement, oui. Le stress, la solitude et l'ennui peuvent déclencher une suralimentation. La stimulation mentale est importante pour la gestion du poids.
L'obésité peut-elle être traitée par la chirurgie ?
Non. La chirurgie n'est pas utilisée pour traiter l'obésité chez les chiens.
Comment surveiller le poids d'un chien ?
Un pesage mensuel, une évaluation de l'état corporel et une mesure du tour de taille sont effectués. Un examen vétérinaire tous les 3 mois est recommandé.
Comment détecter une stéatose hépatique chez les chiens obèses ?
Une perte d'appétit, une léthargie, une jaunisse et des vomissements peuvent survenir. Si ces symptômes sont présents, un examen vétérinaire immédiat est nécessaire.
L'obésité chez les chiens est-elle héréditaire ou liée au mode de vie ?
Les deux facteurs jouent un rôle. La prédisposition génétique augmente le risque, mais les mauvaises habitudes alimentaires sont le principal facteur déclencheur de l'obésité.
Que peut-on donner aux chiens, en plus de leur nourriture, pour prévenir l'obésité ?
Les courgettes, les carottes et les brocolis bouillis sont des alternatives peu caloriques, mais ils ne remplacent pas un repas principal.
Que faire si un patient reprend du poids après un traitement contre l'obésité ?
Il faut revoir immédiatement le régime alimentaire et augmenter la durée des exercices. Plus on attend, plus il est difficile de perdre du poids.
Mots clés
Obésité chez le chien, traitement de l'obésité canine, contrôle du poids chez le chien, régime alimentaire pour chien, exercice physique pour chien
Sources
Association américaine de médecine vétérinaire (AVMA)
Association pour la prévention de l'obésité chez les animaux de compagnie (APOP)
Manuel vétérinaire Merck – Troubles nutritionnels chez le chien
Lignes directrices de l'Association mondiale vétérinaire des petits animaux (WSAVA)
Clinique vétérinaire Mersin Vetlife – Ouvrir sur la carte : https://share.google/XPP6L1V6c1EnGP3Oc




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